ISMH - Nîmes - Hôtel Colomb de Daunant

ISMH — Hôtel Colomb de Daunant

En plein centre de NÎMES
L’Hôtel Colomb de Daunant
Œuvre du XIX° siècle
Inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH)
L’HISTORIQUE DE LA MAISON

Au début du XIXème siècle, la famille Foulc, originaire d’Avignon, avait fait fortune à Nîmes dans le très prospère commerce de la garance, commerce qu’en homme avisé et visionnaire, Eugène Foulc sut vendre juste avant l’apparition des produits chimiques qui allaient ruiner tous les autres négociants de teintures traditionnelles.

Il investit dans l’immobilier, achète plusieurs parcelles agricoles dans le quartier de la gare et crée ce que l’on n’appelle pas encore un espace vert : le jardin de Mandragore.

En 1850, il fait bâtir sur ses terres un hôtel, que ses héritiers revendront au début du siècle, à la famille Colomb de Daunant.

LES AMENAGEMENTS DU XXème SIECLE

Auguste Colomb de Daunant fait réaliser quelques travaux et axe toute la maison sur le jardin intérieur. C’est un véritable enchantement. L’entrée sur la rue mène vers les marches du perron. A travers le porche à colonnes, le vestibule et le grand hall, on parvient à la terrasse couverte et aux marches descendant vers ce magnifique jardin intérieur.

Tout le parcours est ponctué de colonnes. Il recoupe l’axe de l’escalier qui ouvre sur la terrasse découverte et le jardin. La construction en pierres de taille soigneusement appareillées avec ses fenêtres à fronton arrondi et le dorique, rappelle le classicisme. La serre évoque le néo-gothique. Côté jardin, quatre grandes verrières sont enchâssées sous des arcs trilobés, que l’on retrouve côté rue, sur le mur plein. Les deux façades sont couronnées d’une très belle balustrade de pierre.

Monsieur Colomb de Daunant a conçu les aménagements de sa maison en fonction de très beaux objets à placer avec un goût exquis : un petit salon aux dimensions des lambris du XVIIIème achetés par Denis Foulc ; un grand hall ; un somptueux escalier en bois, copie de celui du château d’Escouen, siège du musée de la Renaissance.


LA SERRE

Le fleuron de la maison, c’est bien entendu la serre. Principalement destinée à la conservation et à la multiplication des plantes du jardin extérieur, elle a évolué avec la famille Colomb de Daunant pour prendre dès le début du XXème siècle sa physionomie actuelle. Elle est devenue aujourd’hui un jardin couvert d’un intérêt exceptionnel, classé en 1995 ainsi que les façades, les toitures, les pièces du rez-de-chaussée, le jardin extérieur et son nymphée.

Cette serre est un rêve car elle est rarissime. Cousine des grandes-constructions de fer et de verre que l’on trouve encore dans les jardins botaniques de quelques grandes villes, elle est ici la réalisation d’un particulier. On y trouve la même sensation étrange d’être dans un monceau de nature ; parfois de forêt vierge.

Nous ne sommes plus à Nîmes, Gard, France, mais sous quelques climats tropicaux favorable aux palmiers et autres arbres exotiques.

Cependant, et une partie du charme de ce jardin couvert réside là, à travers la végétation touffue mais exempte d’animaux féroces, apparaissent les éléments du décor du XIXème : treillis croisillonnés et colonnes stuquées, formant un paysage au charme désuet.

La négociation de l’Hôtel particulier de la famille Colomb de Daunant nous a permis d’apprécier tout l’art de vivre d’une grande famille issue de célèbres industriels.

La vie passionnante de chacun, qui s’est dévoilée tout au cours de nos conversations a sans cesse été en harmonie avec le cadre superbe du XIX ième siècle, conservé jusqu’à nos jours dans le même esprit. Héritiers aux vies riches d’expériences : industrielle pour l’un d’eux ; militaire aux Etats-Unis ; écrivain poète, auteur de « Crin Blanc » ; homme d’affaire et navigateur ; etc.

Un enrichissement relationnel permanent.


Nous remercions pour leur confiance :